Analyse de l’habitat

Sur les 230 maisons recensées par l’Insee en 1999, 47 maisons ont été sélectionnées ou repérées, lors de l’enquête menée en 2000 par le service de l’Inventaire. Les 183 édifices non pris en compte sont soit postérieurs aux années 1950, limite chronologique imposée dans le cadre de cette étude, soit trop transformés pour être analysables ou soit non visibles lors de l’enquête. Il est toutefois à noter que seulement 20% du parc immobilier a été renouvelé depuis 1950 alors que plus de 70 maisons ont été construites entre 1840 et 1888. L’habitat antérieur au 19e siècle est peu représenté pour ne pas dire inexistant.

Maison 1
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Sur les états de section de 1823, 103 maisons sont mentionnées dont près de la moitié ont un logis à deux pièces d’habitation, voire plus (fig. 1). La fréquence de ce type dénote une relative prospérité de cette commune dont l’habitat se répartissait en importants domaines agricoles isolés et en une demi-douzaine de hameaux. L’habitat de Jalognes est un habitat rural traditionnel bien décrit par un certain nombre de devis de constructions de la première moitié du 19e siècle, conservés aux archives départementales.

Maison 2
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Maison 3
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L’habitation la plus modeste se compose d’une pièce à vivre avec cheminée en pignon et four à pain. Ses dimensions ne dépassent jamais 7m sur 7m et la hauteur du mur gouttereau est d’environ 3 mètres. Un deuxième logis lui est souvent associé sous le même toit (fig. 2 ). Cette habitation est toujours en rez–de-chaussée mais gagne en hauteur à partir de la deuxième moitié du 19e siècle : de vastes combles en surcroît occupent alors la valeur d’un étage ; ces combles seront parfois aménagés en logement au cours du siècle dernier. Le cœur du village de Jalognes, à la jonction des 2 principales routes, se compose ainsi de longs bâtiments à étage qui sont d’un gabarit peu habituel en milieu rural et qui s’apparentent d’avantage à des immeubles (fig. 3 ).

Maison 4
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Maison 5
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Une grange ou écurie prolonge parfois le logis (fig.4). Dans la 2ème moitié du 19e siècle, logis, grange et étable sont sous le même toit «  ferme type bloc à terre »( fig. 5). Sur les grands domaines, les bâtiments d’exploitation sont indépendants et implantés en vis à vis du logis.

Maison 6
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La construction est en moellons de calcaire assisés (fig. 6), les encadrements sont en pierres de taille, disposées en harpe dans la 2e moitié du 19e siècle. Au cours de ce siècle, l'usage de la brique se multiplie : limitée au début aux corniches, la brique alterne avec la pierre calcaire en encadrements de baies et en chaînages d'angle, à la fin du siècle. Les toits sont à longs pans avec pignon, les croupes étant réservées aux demeures de notables, très faiblement représentées sur cette commune. La tuile plate a été peu à peu supplantée par l’ardoise et la tuile mécanique.
L’activité viticole n’a jamais été dominante et a totalement cessé avec la crise du phylloxera : l’habitat vigneron n’est donc pas représenté sur cette commune.

Liste des édifices repérés